Deuxième partie
CHAPITRE PREMIERUlysse
mérou commence à s’adapter à sa nouvelle vie dans la cage en compagnie
de Nova. Il apprend quelques mots du langage simien et gagne la
sympathie de Zaram et Zanam.
Mais après plusieurs semaines, il prend
conscience de sa honteuse résignation. Un jour, il esquisse la
silhouette de Nova sur le carnet de Zira, puis il trace la figure
géométrique qui illustre le théorème de Pythagore. Cela produit un
effet surprenant sur la guenon qui communique désormais avec le
prisonnier grâce aux figures géométriques. Nova en est jalouse.
Zira
sort précipitamment de la cage. Elle y revient un instant plus tard et
présente à Ulysse une feuille. L’homme figure sur la feuille le système
de Bételgeuse et le système solaire. C’est alors qu’apparaît ZaÏus qui
arrive pour son inspection habituelle ; par un geste, la guenon
recommande au prisonnier de ne pas se démasquer à l’orang-outang.
CHAPITRE IIGrâce
à Zira, qui apprend rapidement le langage humain, Ulysse s’initie vite
pour sa part à la langue des singes et pénètre leur esprit. Ils
s’entretiennent en français sur la place du singe et de l’homme dans
l’univers. Les primates se considèrent comme les seuls êtres supérieurs
et raisonneurs. Les hommes ne sont à leur yeux que des créatures
bestiales.
La guenon explique longuement au journaliste l’origine et
l’évolution de l’homme et des singes. Elle promet de lui faire
rencontrer son fiancé Cornélius qui est un grand savant ; celui-ci lui
fournira plus d’explications. L’entretien de Zira avec Ulysse est
interrompu par les deux gardiens qui viennent distribuer le repas du
soir.
CHAPITRE IIIZira
sort Ulysse de l’établissement, l’Institut des hautes biologiques, et
l’emmène faire un tour en ville, dans l’après-midi. Elle le tient en
laisse et lui fait beaucoup de recommandations dégradantes sur la
conduite qu’il doit tenir dans la rue.
Dans le corridor, l’homme lui
prend le bras et se serre contre elle. Mais au bout du couloir, elle le
rudoie, prétextant qu’elle est fiancée et qu’en outre personne ne doit
soupçonner sa nature d’homme à l’esprit de singe.
Dans la rue,
Ulysse se sent gêné à cause de sa nudité. Zira le place dans le siège
arrière de sa voiture et conduit à travers les artères de la ville. La
cité ressemble aux villes des hommes terriens. Après cette promenade.
Zira arrête la voiture devant un parc.
CHAPITRE IVLa
guenon lui déclare qu’il court un grand danger parmi les singes, même
s’il démasque pour révéler son intelligence. Elle le met au courant de
la découverte de sa fusée par les savants de Soror, qui s’applique à
l’étudier. Elle ajoute que ZaÏus, têtu, ne reconnaîtra jamais
l’existence d’une intelligence humaine ; il explique le cas d’Ulysse
par la thèse de l’homme savant, un homme qui a été dressé lors d’une
captivité antérieure pour accomplir certains actes sans les comprendre.
Elle confesse qu’elle convaincu le savant de ne disséquer son cerveau à
des fins scientifiques.
Après ces révélations, Zira expose le plan
qu’elle a échafaudé pour sauver Ulysse. Dans un mois, le congrès annuel
des savants biologistes se tiendra. Le journaliste devra convaincre les
savants et l’opinion publique de son intelligence humaine. Il sera
soutenu par Cornélius, le fiancé de Zira, qui croit à cette histoire.
Cornélius
attend la guenon et l’homme derrière des fougères. Après un bref moment
de surprise, l’académicien serre la main que lui tend l’homme. Le
chimpanzé le harcèle de questions sur la terre et les hommes. La
conversation terminée, Cornélius approuve le plan de Zira et part.
Le journaliste est ramené à sa cage ; il rabroue Nova qui fait des simagrées pour l’accueillir.
CHAPITRE V polygamieGrâce
aux livres et à la lampe offerts par Zira, Ulysse étudie la
civilisation et le langage simien qu’il maîtrise bien maintenant. La
planète Soror n’est pas divisée en nations ; elle est administrée par
un conseil regroupant trois race : les chimpanzés, , les gorilles et
les orangs-outangs. Les gorilles occupent les postes d’administrateurs
dans les grandes entreprises ou de chasseurs ; les orangs-outangs sont
des pédants serviles et fanfarons qui compilent des livres pour écrire
d’autres ; les chimpanzés constituent la classe intellectuelle qui
écrit la plupart des livres intéressants.
Les recherches simiennes
sont axées principalement sur la biologie : les savants étudient le
singe en se servant de l’homme comme cobaye.
Chapitre VIZira
emmène souvent Ulysse se promener dans le parc où ils rencontrent
Cornélius qui les aide à préparer le discours que l’homme doit
prononcer devant le conseil annuel des biologistes.
Ce jour, le
jeune académicien étant absent, la guenon propose au journaliste
d’aller au parc zoologique. Les animaux sont presque semblables à ceux
de la terre. Zira cède à l’insistance du journaliste et le conduit aux
quartiers des hommes. Ces derniers sont donnés en spectacle aux badauds
singes qui s’amusent à les exciter pour qu’ils accomplissent des
acrobaties. La mort dans l’âme à cause des scènes dégradantes des
hommes exposés dans les cages, Ulysse est sur le point de partir avec
Zira quand il voit le professeur Antelle. Cet illustre savant agit
comme les autres hommes enfermés avec lui : il tend la main à un enfant
singe pour recevoir un fruit.
La guenon dissuade le journaliste de
ne pas lui parler de crainte de ruiner le plan qu’ils ont élaboré ;
elle lui promet de lui venir en aide après le succès de leur démarche.
Chapitre VIIDurant
la semaine qui précède le congrès, ZaÏus multiple ses visites et prend
beaucoup de notes. La date du congrès arrive enfin, mais c’est
seulement le troisième jour qu’on vient chercher Ulysse. Son cas
partage les savants en deux clans. Le cobaye est emmené dans un camion
grillagé et mis dans la cage installée dans le hall, attenant à la
salle de réunion. Une grande inquiétude l’envahit.
Quand on
l’introduit dans un amphithéâtre archicomble où siègent des milliers de
singes excités, des savants, des journalistes et des badauds. ZaÏus
discourt longuement. Son discours terminé, il, essaie de faire des
tours à l’homme, qui rechigne et se livre à d’autres exercices.
On
donne alors la parole à ce dernier qui s’adresse à l’assemblée dans un
langage simien. Tous les singes sont perclus de stupeur.
Chapitre VIIIUlysse,
avec une grande humilité, informe l’assistance sur la planète d’où il
est venu et figure sur un tableau le système solaire. Après avoir parlé
de l’homme terrestre et de sa civilisation, il fait le récit de son
voyage interplanétaire et conclut par un appel à la fraternité entre
les hommes et les singes.
L’audience acclame bruyamment son
discours. Harassé, Ulysse se laisse tomber dans le siège de ZaÏus que
ce dernier a quitté ; il perd connaissance. Par conséquent, les
acclamations redoublent de violence.
CHAPITRE IXUlysse
ne reprend connaissance que beaucoup plus tard. Il se retrouve étendu
dans un lit. Zira et Cornélius le félicitent et lui annonce que le
grand conseil de Soror a décidé de le libérer. Le jeune académicien se
réjouit d’avoir obtenu du Conseil que l’homme soit son collaborateur.
L’ex-prisonnier habitera dans un appartement confortable.
Un
chimpanzé tailleur vient lui prendre des mesures. En mois de deux
heures, le singe lui confectionne un costume convenable. Après, il est
assailli de journalistes curieux qui le harcèlent de questions sur la
terre et ses habitant. Au moment où ils s’apprêtent à aller à la
réception organisée par les amis de Cornélius, Zanam arrive pour
informer Zira de la folie qui s’est emparée des prisonniers humains. La
guenon part accompagnée par Ulysse.
La présence de ce dernier calame
les captifs. Aussitôt, il quitte l’établissement pour aller au cabaret
où l’attendent le jeune académicien ses amis. Au cours de la soirée,
une tristesse ombrage le visage d’Ulysse. Il confie la cause de son
chagrin à Zira, sans tarder, Cornélius l’emmène pour faire libérer
Antelle. Le directeur du zoo les conduit devant la cage du professeur.
Mais Mérou est déçu car le professeur ne le reconnaît pas ; il est
devenu comme les hommes de Soror.