Sports :
Henri Michel : Le retour Voilà
la rumeur confirmée, et le secret de Polichinelle devenu réalité.
L’épée de Damoclès qui était suspendue, depuis longtemps sur la tête de
M’hammed Fakhir, s’est finalement abattue.
« L’exécution » a eu
lieu mercredi après-midi quand des membres de la FRMF sont arrivés au
domicile de Fakhir pour lui annoncer qu’il n’était plus entraîneur de
l’équipe nationale.
Si on en croit le communiqué de la FRMF
(voir ci-contre) l’annonce de son limogeage a dû rendre fou de joie
l’ami M’Hammed qui, paraît-il ne demandait que ça.On nous dit que Fakhir voulait partir depuis longtemps et que la « fédé
» lui avait demandé de patienter jusqu’à ce qu’un remplaçant lui soit
trouvé.
La ficelle est trop grosse... et le dernier des bambins n’y croira jamais.
Les
rédacteurs du communiqué ont-ils oublié qu’en juillet dernier, Fakhir
avait été reçu pour exposer son programme de préparation de l’équipe
nationale, et qu’il avait même été prévu une conférence de presse pour
annoncer les grandes lignes dudit programme ?
En outre Fakhir
s’était, maintes fois, inquiété de toutes les rumeurs qui évoquaient
son remplacement. Si Fakhir avait souhaité son départ, c’est un souhait
qu’il aura bien caché car personne n’était au courant.
Bien au
contraire, ...Fakhir paraissait décidé à aller, avec l’équipe
nationale, en CAN 2008 pour, au moins, faire oublier l’image
désastreuse laissée à la CAN 2006, où Fakhir, nommé à la dernière
minute avait passé une délicate épreuve du feu.
Mais désormais, tout cela n’a plus aucune importance, Fakhir est viré, non pas à sa demande, mais plutôt à la demande générale.
Henri Michel, maintes fois contacté pour revenir au Maroc, n’a pas fait de forcing pour être le remplaçant « de » ...
Ce
n’est pas son genre. C’est un gars qui a du charisme et de la classe.
En 2000 quand il a démissionné du poste après la CAN du Nigeria, en
parlant de « lynchage médiatique » il partit sans haine et en cachant
ses rancœurs.
Il n’a pas fait de procès à la FRMF pour réclamer
des dommages et intérêts, comme le feront, après lui, MM. Kasperczak et
Coelho.
Le trésorier fédéral de l’époque Abdallah Ben’Hsaïn, se
souvient que Michel n’a même pas jeté un regard sur le chèque qu’on lui
tendait. Et n’a rien réclamé de plus, et avant de quitter le Maroc, il
est resté chez des amis qui ont pu constater qu’il était très
malheureux. Mais il s’évertuait à le cacher.
Le voici revenu par la grande porte, ...
Au
contraire de beaucoup d’ex-entraîneurs de l’équipe nationale, Michel
n’est pas resté chômeur. Il a roulé sa dégaine de baroudeur, et sa
gueule de gars qui en connaît beaucoup sur la vie, un peu partout. Il
revient pour retrouver une autre génération de joueurs que celle qu’il
a connue, il y a déjà 12 ans.
Bassir, Naybet, Tahar Lakhlaj, Camacho sont partis.
Seul
reste Hajji, mais Youssef, pas Mustapha. Henri Michel, porté
aujourd’hui, par un état de grâce, qui lui fait oublier la disgrâce
qu’il a connue ici même en l’an 2000, après la gloire de la Coupe du
Monde 98, sait qu’il n’aura pas droit à l’erreur.
Il se mettra, officiellement, au travail le premier septembre, 2007.
Et
l’harmonie risque de continuer jusqu’en novembre prochain où le onze
national a rendez-vous avec la France au Stade de France à Paris.
Déjà
un gros rendez-vous, même si c’est un match, amical, qui par la seule
présence d’Henri Michel sera très médiatisé dans l’Hexagone.
Un résultat important et révélateur avant les soucis de la CAN 2008.
En principe Henri Michel est là jusqu’à la Coupe du Monde 2010.
On lui souhaitera bonne route, même si on sait que c’est une route semée d’embûches.
Mais Henri Michel, seul entraîneur (avec feu Guy Cluseau), à revenir en équipe nationale, le sait mieux que personne